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Le jardin du château de la Chesnaye à Athée-sur-Cher en 1892

En 1892, le château de la Chesnaye, situé dans la commune d'Athée-sur-Cher, appartient à la famille Collinet; Pierre René Collinet décède le 20 décembre 1887 et son fils, Henry, hérite de la propriété; il demeure alors au 48 boulevard Malesherbes, à Paris.

Le 27 août 1892, une délégation de la Société tourangelle d'horticulture, composée de MM. Davau, Buret, Savary, Delanoue, Termau, Besnard, Grivaux et Allery, se rend au château de la Chesnaye, sur demande du jardinier en chef, Monsieur Bardet. Visite...!

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La fête des fleurs à Amboise en 1910

Les 27 et 28 mai 2023, la ville d'Amboise organise la seconde édition de "Jardins éphémères & Corso fleuri", événement inspiré d'une ancienne tradition amboisienne. Effectivement, en lisant les anciens bulletins de sociétés horticoles et la presse locale, l'on découvre que la Société d'horticulture d'Amboise organisait la "Fête des Fleurs" au début du XXe siècle. 

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Le jardin du château de La Roche à Chargé par la famille d'Alphonse Daudet

L'étude des matrices cadastrales de Chargé, commune voisine d'Amboise, nous indique que la veuve d'Alphonse Daudet (1840-1897), Julia Allard (1844-1940), femme de lettres, poétesse et journaliste, fit l'acquisition du château de La Roche en 1913/1914 (l'année et le mois seront précisés grâce à l'étude des hypothèques) auprès d'Adhémar Barré, vicomte de Saint Venant, au château de Valmer.

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Louise de La Vallière, fleurs et parfums

"Le roi tomba aux genoux de La Vallière, qui roula dans ses bras. Rien n'était incendié que le coeur de cette jeunesse qui s'enivrait de la musique de Lully, du parfum des fleurs, de l'encens des cassolettes d'or, de tout ce luxe et de l'éclat de la fête. La Vallière allait passer, et avec elle la bonté, la douceur, la franchise et le bonheur."

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Les collections végétales d'Alfred MAME aux Touches (Savonnières)

J'ai rédigé un article de dix pages intitulé "Alfred Mame, imprimeur et botaniste" paru dans le numéro 124 de la revue Hommes & Plantes du Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) afin de rendre hommage à cet homme incroyable, Alfred Mame, qui fit appel à Eugène Bühler, dans la seconde moitié du XIXe siècle, pour aménager un grand parc avec de fabuleuses serres garnies d'incroyables collections végétales...

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Les Jardins du Château de Véretz (Indre-et-Loire)

Partons sur les traces de ce que furent les jardins du château de Véretz à travers les siècles...

Voici ce qu'écrivait Laurence Berluchon dans son ouvrage du début du XXe siècle sur les jardins de Touraine...

"Si, des terrasses des châteaux royaux, on voit la Loire dérouler son cours majestueux, le Cher, ennobli par Chenonceau, offre l'agrément de ses bords aux demeures seigneuriales de la Bourdaisière et de Véretz.

Le vieux Véretz était une maison forte avec un enclos giboyeux et une garenne "à connilz" sur les rives du coteau. (Le Moyen Âge avait relégué les courtils dans l'enceinte féodale, mais, les temps devenant meilleurs, un terrain spécial hors des murs fut consacré à la culture des plantes potagères, des arbrisseaux et des fleurs).

Au XVIe siècle, un nouveau château prend la place de l'ancien avec des "tours à l'antique aux quatre angles du bâtiment, une cour quarrée spacieuse et belle". Dans un niche, une statue de François Ier, au-dessus de la porte d'entrée, la figure du maître du logis, Jean de la Barre, conseiller de Louis XII et et de François Ier, nous annoncent que Véretz fut alors aménagé par les artistes de la Renaissance, et que son maître s'inspira des conceptions de la cour de Blois.

Après lui, Pierre Forget sera guidé dans ses nouvelles transformations par Jacques Androuet du Cerceau, "valet de chambre et architecte du duc d'Anjou et de Touraine et surintendant des bâtiments du Roi".

Du quai, une rampe douce, montée sans marches que l'on peut gravir à cheval, mène au château sous les ombrages d'une rangée d'arbres plantés sur la terrasse du mur extérieur.

Chaque seigneur a marqué du cachet de son époque les jardins dont les styles sont en rapport avec l'évolution sociale. On y trouve les traces de la première et de la seconde Renaissance et, sous la régularité et la correction grave du Grand Siècle, une image séduisante de Versailles, enfin, la fantaisie du Romantisme.

Les jardins du temple de La Barre étaient des jardins d'utilité et d'agrément qui devaient encadrer des bâtiments d'un style nouveau; aussi créa-t-on un parterre et une fontaine d'eau vive et une belle terrasse plantée en "bouys". Sans nul doute, l'abbé d'Effiat, seigneur de Véretz, consulta Jacques Boyceau de la Barauderie, intendant des jardins du Roi, et choisit dans l'ensemble des "divers desseins de parterre", car "les desseins qu'en baillons-cy et qu'avons fait planter à Versailles et ailleurs pourront être suivis". Le sieur de la Barauderie expose les principes du jardinage de son temps en artiste, en philosophe, en jardinier et en grand seigneur; nous l'entendons dire que cet art du parterre "n'est point convenant à gens de basse condition, mais seulement aux princes et gentilshommes de moyens. Les parterres célèbres par leur magnificence étaient faits de bordures de plusieurs arbrisseaux et de tous arbrisseaux de couleurs diverses façonnés de manières différentes, de compartiments, arabesques, guillochés, écussons, chiffres et devises".

Boyceau, tout en traçant des jardins réguliers, aimait à dire que la variété embellit les jardins, variété soumise à la symétrie et à la bonne harmonie, "seules propres à en relever la beauté". Ce maître recommande dans l'ordonnance des bosquets de ne pas mélanger les essences à cause de leurs verts différents et, en longues bandes parallèles, nous voyons l'orme, le tilleul tracer les allées; le charme, le hêtre, l'érable et l'épine blanche forment les palissades.

Le parc de Véretz, planté de bois, de "haute fustaye" et de "bois tailleys" est un quadrilatère irrégulier dont l'un des côtés parallèles à la rivière forme sur le coteau une magnifique terrasse qui sera embellie selon les goûts de l'abbé d'Effiat et du duc d'Aiguillon.

Sur les terrasses de Véretz, nous ne verrons plus, comme le dit Fromentin, "des chevaliers mais des cavaliers, des hommes qui ont quitté leur armure. Ce sont des hommes de cour et de salon". Car nous sommes à l'époque où Richelieu, toujours habile politique, sous prétexte de faire aimer la campagne aux seigneurs, mais en réalité pour les écarter de la cour et des intrigues, leur apprend l'art de s'intéresser à leur domaine.

C'est ainsi que l'abbé d'Effiat, frère de Cinq-Mars, fut exilé à Véretz où il s'intéressa à la nature. Ce fort bon abbé, homme qui, selon Saint-Simon, "avait de l'esprit, la conversation agréable et savait mille choses", modifia la physionomie du parc et des jardins suivant les tendances du moment. Une description et une planche de Gaignières, une gouache de Blarenberghe nous ont conservé l'aspect de ce dernier manoir aux XVIIe et XVIIIe siècles. Nous pouvons aussi nous faire une idée des charmes de Véretz par Mme de Sévigné, qui s'arrêta dans ce château en allant en Bretagne.

Mme de Sévigné nous renseigne sur l'intérêt que l'abbé d'Effiat portait à l'entretien de son domaine. Par ailleurs nous savons qu'il remania complètement le jardin. On pouvait voir trois potagers divisés en quatre carrés égaux par des allées se croisant en leur milieu et par d'autres moins larges qui ornaient les côtés : "il y avait 196 pieds d'arbres fruitiers tant à pépins qu'à noyaux, entre lesquels un groseillier de Hollande; neuf pieds de ces arbres seront plantés dans la cour de l'Orangerie et cinq sur la terrasse." À suivre.

Je vous propose à présent la description des jardins du château de Véretz, tels qu'ils étaient en 1909 lorsque la propriété appartenait à Georges Drake del Castillo; lien de téléchargement.